Archive Agis pour tes Droits : Démarches autour du concours d’affiches

Le concours d’affiches « Agis pour tes droits » ne doit pas être une simple activité et doit permettre d’enclencher une démarche globale et durable de prise en compte des Droits de l’enfant, de la part des enfants comme des professionnels.
Nous avons voulu mettre en lumière la démarche que des structures ont suivie pour amener les participants à s’exprimer.
Nous avons souhaité ainsi valoriser le travail accompli par les enfants et les jeunes, accompagnés par des éducateurs, dans un travail de sensibilisation aux Droits de l’enfant qui place la participation au cœur du projet.
Ces démarches sont des exemples parmi d’autres mais elles nous semblent particulièrement intéressantes sur le sens que nous souhaitons pour le Concours d’affiches.

Donner son avis pour sa ville, c’est pas facile
(Zoé Chanchus (Montech)

Pour réaliser mon affiche, j’ai d’abord discuté avec ma mère et ma grande sœur du thème : « Dans nos villes, dans nos quartiers, ensemble, faisons vivre nos droits ! ».
Je me suis dit que j’aimerais bien qu’il y ait une aire de jeux dans mon village, comme ça, on pourrait se voir avec mes copains. Mais comment le faire savoir et à qui s’adresser ?
Ma mère m’a dit que c’était le maire qui pouvait décider de faire construire une aire de jeux. Mais comment lui dire, au maire ? Et est-ce que tous les enfants peuvent lui demander des choses ? Ma mère m’a dit que tous les enfants pouvaient donner leur avis, que c’était un des droits de l’enfant.
Avec ma sœur, on s’est dit que ce n’était pas facile de donner son avis quand on est un enfant.
Du coup, on a trouvé le slogan ensemble et j’ai pensé que l’affiche pourrait être envoyée au maire pour qu’il sache qu’un espace de jeux pour tous c’est bien pour jouer avec les copains !
Pour dessiner la ville, on a regardé dans des magazines et j’ai trouvé une photo pour faire l’aire de jeux à  laquelle pense la petite fille de l’affiche. Elle est toute petite au milieu des immeubles et toute seule pour bien montrer qu’il lui faut des jeux et surtout que c’est difficile d’être entendue par les adultes. J’espère que tous les maires vont voir mon affiche.

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Être en santé… c’est mon droit ! Et le tien aussi…
Ecole maternelle Berlin Cosmopolitan Preschool (Berlin-Allemagne)

Il y a quelques semaines, nos éducatrices nous ont raconté l’histoire d’une coccinelle arc-en-ciel. Elle vit dans un pays où les gens ne sont pas très gentils : ils la poussent, essaient de l’enfermer dans un bocal, la laisse dehors lorsqu’il fait froid. Personne ne veut jouer avec elle, et souvent elle n’a pas assez à manger.
Elle voudrait bien aller à l’école et apprendre à lire et à compter, mais elle ne peut pas car elle doit toujours travailler pour trouver des feuilles à manger. En plus, quand elle est malade, il n’y a personne pour s’occuper d’elle ! Et si elle essaie de se défendre, ou de crier quand elle est fâchée, personne ne l’écoute.
On a trouvé son histoire très très très triste. Ici dans notre monde, les enfants sont bien plus chanceux qu’elle ! Nous, on a des droits – on l’a appris – et c’est pour ça qu’on peut jouer, apprendre, avoir des amis, avoir assez à manger… C’est aussi parce qu’on a des droits qu’on va chez le médecin quand on est malade, et qu’on peut choisir avec qui et avec quoi on joue. Et si on est fâché, ou triste, ou un peu des deux, on peut en parler et on sait que quelqu’un va nous écouter.

Pour aider la coccinelle arc-en-ciel à se sentir mieux, on a fait des affiches. On lui  a montré les droits qu’on trouve les plus importants, et on lui a écrit que ce sont (ou devraient être) ses droits à elle aussi. Elle a compris et elle essaie maintenant de se faire respecter dans son pays.
On vous envoie nos affiches et on espère que plusieurs autres coccinelles arc-en-ciel pourront les voir, qu’elles réaliseront que tous les enfants, même les enfants coccinelles, ont les mêmes droits, et que ça les aidera à se faire respecter aussi.

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Où que tu sois, qui que tu sois, tu as des droits…
Centre de Loisirs Elémentaire Jean Macé (Les Pavillons sous Bois)

Avec les enfants, nous avons lu la Convention des Droits de l’Enfant et nous avons mis des idées et des images sur les mots. Le but était de les sensibiliser et de les rendre acteurs du projet. Puis, de nombreux dessins ont été créés en relation avec les notions de quartier, ville, village. Plusieurs objets revenaient dans les dessins : banc, poubelle, lampadaire, trottoir…
Ainsi nous est venue l’idée de créer un lieu imaginaire où l’on retrouverait tous ces objets. De là est née une pensée symbolique : n’importe où dans le monde, quand un enfant apparaît, des droits apparaissent aussi.
Les résultats se verront sur le long terme mais il est vrai que, sur le court terme, les enfants font plus attention à leurs droits mais surtout à ceux d’autrui.

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Tous les mêmes droits alors mon école est aussi pour toi!

 

Ecole d’Aujargues (Aujargues)

1. Phase de sensibilisation
En début d’année, nous avons lu un petit quotidien qui parlait des droits de  l’enfant.La plupart d’entre nous ne savaient pas qu’il existait une Convention des Droits de l’Enfant et nous avons été très heureux de la découvrir.
La maîtresse nous a parlé des livres qui parlaient de ce sujet ; nous avons écouté des textes… A partir de ce travail, nous avons pu établir nos droits et nos devoirs au sein de la classe afin de travailler ensemble dans les meilleures conditions possibles tout au long de l’année.
Un vendredi, dans « la boîte à conseil », il y a eu une proposition : celle de participer à un concours d’affiches sur les droits de l’enfant.
Ce sujet nous ayant tellement plu, nous avons tous voté « oui » pour participer à ce concours.

2. Phase de découverte
La maîtresse nous a présenté l’affiche du Concours. Nous avons lu le thème et réfléchi dessus. Nous avons dit les mots et les idées auxquels nous faisait penser cette affiche.
Puis, nous avons débattu pour savoir ce que nous voudrions faire changer dans nos villages.
Ceux qui le voulaient racontaient des histoires qui leur étaient  arrivées dans leur village, qui les avaient touchés et qu’ils ne voulaient plus voir se reproduire.
Ensuite, nous avons essayé de nommer les droits qui n’avaient pas été respectés dans ces témoignages.
Ainsi, nous avons pu établir une liste des droits qui ne sont pas respectés dans nos villages. Enfin, chacun a dit sur quel droit il souhaitait travailler.
A partir de là, nous avons formé des équipes de travail.

3. Phase de recherche
Nous avons d’abord cherché un slogan puis on a essayé de dessiner les images que nous avions dans la tête. Ainsi, nous avons réalisé des épreuves afin de les présenter à toute la classe. Notre épreuve a été présentée à la classe et ainsi, elle a été enrichie par les remarques des autres camarades qui ne travaillaient pas forcément sur ce sujet. Cet échange a permis d’améliorer notre affiche.

4. Phase de réalisation
Une fois l’épreuve finie, nous sommes passés à la réalisation de notre affiche. Nous nous sommes réparti les tâches. Aussitôt que nous avions déterminé quels éléments seraient sur notre affiche, nous nous sommes réparti les éléments à réaliser en fonction de nos envies et de nos recherches personnelles.
Celui qui voulait peindre peignait, celui qui voulait écrire le slogan l’écrivait et celui qui voulait dessiner telle ou telle chose le faisait. Ainsi, chacun a pu travailler sur l’affiche en fonction de ses motivations.

5. Phase de synthèse
Nous avons discuté pour savoir ce que ce travail nous avait apporté et ce qu’il nous avait appris. Nous avons également dit ce que nous souhaiterions faire pour prolonger notre travail. Ce travail nous a permis de savoir que nous avons des droits, que tout n’est pas parfait et qu’il y a beaucoup de choses à améliorer.
Il nous a permis de nous rendre compte que nous avions la chance d’être heureux et d’avoir plein de choses.

6. Prolongement
Nous avons lu dans le journal de la commune  une lettre du maire qui s’adressait à ses concitoyens et se plaignait des dégradations et “pollutions” de sa commune (problème que nous avions nous-mêmes soulevé en classe lors de nos débats et pour lequel un groupe a fait une affiche).
Nous allons donc écrire une lettre au maire en lui expliquant notre travail et nous allons lui proposer de réaliser des affiches pour le village afin de sensibiliser tous les habitants de la commune.
Grâce à ce travail, nous voulons montrer que, nous aussi, nous en avons assez de tout ce qui ne va pas. On a appris à respecter  les autres et à réfléchir et on veut essayer de montrer aux gens que ce n’est pas bien de polluer, de faire ou du mal ou de se moquer.
On a envie de dire à tout le monde d’arrêter de polluer et de faire attention aux autres et à notre planète.On a envie d’aider les autres.
Nous allons également réaliser des fresques murales sur les murs de l’école pour que tous les enfants de l’école réfléchissent et s’intéressent à leurs droits.

AGIS POUR TES DROITS 2007

 

Ecole Elementaire Jacques Decour – Bobigny 

« On est tous différents. Et alors !!! » 

Cinq classes de l‘école sont inscrites au Concours d’affiche International « Agis pour tes droits », organisé par l’association départementale des Francas de Seine-Saint-Denis en collaboration avec l’Inspection académique de Seine-Saint-Denis et le Conseil Général de Seine-Saint-Denis.
L’inscription des élèves autour de ce projet repose donc sur deux enjeux :

  • Permettre à chaque élève de connaître les droits dont il est détenteur : ceux inscrits dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (C.I.D.E.).
  • Permettre à chaque élève de mesurer par la mise en œuvre concrète d’une action tournée vers les autres, qu’il est capable de prendre et d’assumer la responsabilité d’un propos, d’un message, d’un point de vue qui peuvent transformer le monde autour de lui.

La démarche vue par les enfants

Avant de travailler sur l’affiche, nous avons voulu comprendre ce qu’étaient les droits de l’enfant. Pour cela, nous avons fait un jeu où il fallait classer des cartes en deux colonnes : les besoins pour vivre et les souhaits.
Ensuite nous avons visionné une casette vidéo de l’UNICEF pour mieux comprendre les droits de l’enfant.
Pour finir, nous nous sommes mis par petits groupes et nous avons travaillé sur un droit qui nous tenait vraiment à cœur. Le message que nous avons voulu faire passer avec notre affiche est que chaque enfant a le droit d’être différent, d’avoir une couleur de peau différente. On doit respecter chaque enfant avec sa différence.

Mot de l’équipe

Afin de compléter le propos du groupe d’élèves, il nous semble utile d’ajouter la phrase clef, à partir de laquelle (une fois la phase de sensibilisation opérée) l’ensemble des élèves ont lancé leurs réalisations :
« Dans ta vie ou la vie des enfants autour de toi, quel est le droit de la Convention Internationale des droits de l’enfant qui ne te semble pas respecté et qui te met le plus en colère pour eux ? ». Cette question a permis de susciter un premier sentiment de révolte à propos de la situation de non prise en compte des droits, et d’installer le travail de réalisation d’une affiche qui ait un sens : interpeller et informer.

Les objectifs et la démarche complète des enseignants de cycle 2 sont disponibles sur le site de l’école Decour



Office Municipal de la Jeunesse (Villeparisis)
 

« Nous avons signé pour leurs sourires, assurons leur avenir » 

Déroulement
Dans le cadre de l’accompagnement à la scolarité, et durant 4 séances nous avons passé en revue l’ensemble des articles de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Au cours de leur lecture ils ont apporté des critiques riches et variées sur les injustices que vivent les enfants dans les pays où la vie d’un enfant n’a peu ou pas d’importance. Ils ont évoqué les problèmes de guerre, d’alimentation, de scolarisation, de travail des enfants, d’égalité de soins etc.Ils ont aussi manifesté leur incompréhension face aux adultes qui laissent faire ou qui profitent de la faiblesse des enfants. Au travers du slogan ils dénoncent un dysfonctionnement des pays signataires de la convention et qui ne l’applique pas. La question qu’il posent est « à quoi sert réellement la convention  si les pays signataires ne la respecte pas ? » en faisant référence à des pays ou l’on fait travailler les enfants au lieu de les scolariser par exemple.

Réalisation de l’affiche
Les collégiens ont souhaité réaliser l’affiche à l’aide de l’outil informatique, en utilisant photoshop. Ils ont pris un décor de fond identique à gauche et à droite et les ont disposés de manière symétrique. Un des coté est plongé dans les ténèbres et l’autre inondé de lumière et des enfants de part et d’autre du décor pour représenter la chance ou la malchance de naître dans un pays privilégié ou non. Du côté sombre les enfants sont mal traités, leur visages sont tristes et leurs vêtements trahissent des conditions de vie difficiles, et de l’autre coté les enfants sont souriants accompagnés d’une colombe signifiant la liberté.
Au premier plan une balance est représentée, symbolisant la justice. Cette dernière penche du coté clair pour montrer qu’il n’y a malheureusement pas d’équité. Le slogan, les collégiens souhaitent l’adresser aux adultes pour leur signifier leurs responsabilités face aux injustices que subissent les enfants, afin qu’ils s’engagent à redonner un sourire, et surtout un avenir à ces enfants.

Technique de réalisation de l’affiche
Les collégiens ont choisis le fond, la colombe, la balance, ont dessiné les personnages, les ont scanné, disposé sur l’affiche en superposant les calques. Ils sont intervenus sur l’image en coloriant les personnages, et en écrivant le slogan.
Les jeunes ne voulaient pas dessiner, ils souhaitaient un rendu de qualité et ne faisaient pas confiance à leur compétence graphique.



Association Franco-Mali (La Courneuve)
et leurs correspondants de l’école fondamentale Koumi-Diossé (Kati – Mali) 
« Mêmes différents, nous avons le droit de jouer ensemble »

 

Cette affiche a été réalisée par des enfants maliens de Kati et des enfants français de La Courneuve au cours du séjour des enfants de Kati à La Courneuve en août 2007.
Ce séjour est un projet mené par 5 jeunes courneuviens réunis dans une association temporaire d’enfants citoyens : l’Association Franco Mali.Au cours de leur séjour, les enfants maliens ont initié leurs amis français à deux techniques artisanales : le batik sur tissu et les tableaux de sable. Ils ont décidé d’utiliser ces deux techniques pour réaliser en commun deux affiches. Ils ont échangé entre eux sur la thématique du concours (l’égalité des droits, construisons-la !) Et ont décidé de faire deux affiches.

La technique utilisée pour cette affiche est le batik. Les enfants dessinent au crayon sur le tissu blanc. Ils repassent avec de la bougie fondue puis le trempent dans une solution contenant du colorant, de la soude et de l’eau. Une fois séché, il trempe le tissu dans de l’eau chaude pour faire partir la bougie. Les parties recouvertes de bougie sont restées blanches. Elles ont été ensuite coloriées avec des feutres à tissu.

Les auteurs de l’affiche ont décidé de montrer que même différent, même handicapé chacun doit trouver sa place.
La réalisation conjointe de ces affiches par des enfants français et maliens est une concrétisation de leurs projets d’échanges : partage des savoirs, réflexions partagées, réalisation commune. Les enfants ont décidé de poursuivre leurs échanges.

N’hésitez pas à aller sur le blog des ATEC pour plus d’infos sur AFM

Maison de l’enfance Unidad Educativa Mamahota (Potosi – Bolivie)

« Todos tenemos el derecho a : la familia, jugar, la educacion, la salud /
Nous avons tous le droit à la famille, le jeu, l’éducation, la santé
»

Le village de Mamahota est situé à environ 4000 mètres d’altitude dans la région de Potosi.
En lien avec Reina Fuertes enseignante à Mamahota, un groupe de 7 jeunes d’Ile de France dont deux de Seine-Saint-Denis : Cécile de Noisy le Grand et Anne-Laure de Bagnolet, ont organisé le concours d’affiche des droits de l’Enfant, au cours d’un »mois solidaire » dans l’Altiplano.Les enfants désiraient réaliser une fresque murale dans la cour de leur école.
A travers des activités et échanges sur ce que sont les droits et les inégalités face à ces droits ils ont décidé du slogan de leur fresque : « hommes et femmes nous sommes tous égaux » Garçons et filles étaient d’accord pour ce choix alors que cette égalité des droits est loin d’être vécue chez eux au quotidien. Le slogan a été écrit en espagnol et en Quechua. Les enfants ont peint et décoré leur mur et chaque jour, des parents venaient voir leur chef d’oeuvre.

Tous n’étant pas en même temps occupés à la fresque, nous avons constitué des équipes mixtes (mixité qui n’a rien de spontané dans cette région) pour mettre en oeuvre leur slogan. Chaque équipe a réfléchi et proposé les droits pour tous, sans différence de sexe, qu’ils voulaient dessiner.

L’affiche gagnante révèle les problèmes clé des enfants de l’altiplano :

Todos tenemos el derecho : Nous avons tous, garçons et filles, le droit à :
La famille : la majorité des hommes doit partir en ville ou émigrer pour travailler
Le jeu : les enfants travaillent aux champs et aux soin des animaux et font des petits boulots en ville pendant les vacances
L’enseignement : les filles ne font souvent que quelques années d’école primaire
La santé : représentée par un véhicule pour que le médecin puisse venir jusqu’à eux.

AGIS POUR TES DROITS 2006

Association des Jeunes du Laos et de leurs Amis
Orléans (France)
 

“Identiques dans nos différences” 

Tout au long de l’année 2006, nous avons eu des animations sur les droits de l’enfant :
– droit à la santé : conception de menus équilibrés pour les camps
– droit aux loisirs : participation à la préparation de camps et mini-camps
– droit à l’éducation : aide aux devoirs, accompagnement scolaire et mini-bibliothèque
– droit à un nom : fabrication de cartes d’identité et recherche des origines des prénoms et noms
– droit à l’expression : animation « tag ton prénom », participation au Concours «Agis pour tes droits», conception et mise en place d’un journal interne.Nous avons commencé à réfléchir à notre fresque lors de l’animation «Expression Tag». Après quelques problèmes de réalisation de cette animation, il a été décidé de réaliser la fresque à la peinture (traditionnelle) plutôt qu’à la bombe.
L’affiche exposée est une photo de notre réalisation qui en réalité mesure 1,50 m sur 2 m.
Nous souhaiterions l’exposer en façade extérieure de la maison de l’AJLA et nous attendons l’accord de la municipalité. Peut-être que notre participation au Concours et notre classement faciliteront l’obtention de cet accord.

La démarche autour de l’affiche s’est déroulée en 2 phases :
– réflexion
– réalisation

Chaque phase avait son équipe. C’est ainsi que nous nous sommes répartis les tâches. Le groupe de réflexion (qui ne souhaitait pas dessiner par manque de talent, selon eux) a tout d’abord trouvé une citation et a ensuite réfléchi à la manière de l’illustrer. Il a proposé l’idée au groupe de réalisation. Celui-ci a réalisé une maquette individuelle. Celles-ci ont permis de distribuer les cases aux différents membres du groupe de réalisation. Le groupe de réflexion a du revenir sur le slogan car la citation choisie était trop longue. L’aide de notre animatrice nous a permis d’affiner notre réalisation par sa présentation en puzzle et par son aide à la rédaction de la présentation de l’affiche.

Le message que nous souhaitons transmettre par le biais de cette affiche est avant tout un message de tolérance : « si tu diffères de moi, loin de m’éloigner, tu m’enrichis ».
Pour l’avenir, nous allons exposer notre production sur la façade de la maison de l’AJLA puis elle ornera le mur d’une salle d’activités.
Durant les vacances de décembre 2006, nous allons créer des cartes de voeux avec les photos de notre production pour remercier les partenaires financeurs de l’association. Pour les années suivantes, le projet des droits de l’enfant écrit par notre animatrice sera toujours mis en place.

EMP Henri Wallon
Stains (France)

“Coopérons pour construire”

 

Démarche préalable :
1. Nous avons visionné une cassette sur les enfants au travail dans le monde. Ce documentaire ayant suscité des réactions des enfants sur les inégalités de vie des enfants sur la planète.
2. Suite au thème de l’affiche, explication du mot «coopérer» et recherche de
situations dans la vie de la classe, de l’institution et plus largement dans notre quotidien.
3. Lecture de plusieurs affiches pour aborder la notion de « slogan »Elaboration de l’affiche :
1. Choix du slogan « coopérons pour construire» : les enfants sont partis de l’idée de changement pour que tous les enfants vivent une enfance normale.
2. La Planète pour la portée universelle du slogan.
3. Les enfants porteurs de messages se donnant la main pour «construire ensemble».
4. Couleur de l’affiche : le vert, symbolisant l’espoir.

Tâches réparties au choix : graphisme (lettres), tracé de la planète, des enfants, le fond à la peinture.

Prise de décision à la majorité.

Les enfants sont sensibilisés à ce qui se passe au delà de leur ville et de leur pays ; des enfants regardent les informations ; ils sont curieux (ouverture à la géographie pour connaître les pays concernés). Après l’affiche, on continue le projet « Civisme ».

Centre de loisirs primaire Anatole France
La Courneuve (France)

“Rigolez, maintenant on fait quoi ??”

 

Sensiblisation :
jeux éducatifs théâtraux : «le pour, le contre», «le tribunal» ainsi que de longs débats sur les vécus quotidiens ; grands jeux : « la grille », liée aux droits des enfants.A partir de tout ça est ressorti le thème sur la violence gratuite. Le message qu’ils ont voulu faire passer est qu’il y a beaucoup de violence gratuite au quotidien, que ça fait rire certaines personnes mais au final que fait-on ? De là est ressorti notre slogan : «rigolez, maintenant on fait quoi ?»

Nous avons voulu aussi utiliser la mise en scène. En effet, les enfants pratiquent le début d’année un cycle théâtre.
La meilleure façon de l’exploiter était donc la photo. Tous ces éléments nous ont permis de construire notre affiche.

Après cette affiche, le projet est d’instaurer un conseil de centre où seront débattus les soucis liés à leur quotidien pour faire avancer les choses à leur niveau. Le but est aussi de mettre en place une autogestion plus importante pour les responsabiliser davantage.

Centre de loisirs maternel François Mauriac
Floirac (France)

“Je veux choisir. J’y vais si j’ai envie…”


Nous participons pour la 4ème année consécutive. Nous abordons chaque année un thème différent.
1. Les thèmes non encore traités (droit à recevoir des soins, à la non-discrimination, à l’éducation, aux loisirs, à pouvoir donner son opinion et faire des choix dans les sujets qui les concernent) ont été abordés par différents moyens (jeux de rôle, théâtre, débat…) et visualisés sur une affiche.
2. Les enfants ont voté pour savoir quel thème allait être retenu pour les affiches cette année. Le thème du droit à donner son opinion et faire des choix a été majotairement retenu.
3. Avant la confection des affiches, une phase de réflexion a été mise en place, par des débats et des mises en scène de situations au moyen de personnages en pâte à sel construits avec les enfants.
4. Lors de ces temps d’animation, les phrases formulées par les enfants ont été retenues et constituent le slogan de nos affiches.
5. Les affiches ont toutes été réalisées collectivement en laissant au maximum le choix et l’expression des enfants.
– Les fonds d’affiches ont été réalisés avec de la peinture (diluée) appliquée avec la paume de la main.
– Sur ces fonds encore humides, les enfants avaient le choix d’appliquer différents jouets (moules pour la pâte à modeler, paires de ciseaux, voitures en plastique roulant sur
l’affiche ou empreintes de pieds de poupées).
– Les enfants ont ensuite dessiné à la peinture à doigt, à leur choix, par un ou plusieurs enfants.
– Les slogans ont ensuite été retranscrits (par les animateurs ou par les enfants quand ils le souhaitaient) et quelques éléments de décor de finition ont été ajoutés, au choix des enfants (matériel à disposition : papier crépon, plumes, feutrine, paillettes, silhouettes de jouets appliquées au pochoir…)

Les enfants ont été très sensibles à cette « revendication », ce droit à pouvoir exprimer une opinion et faire des choix !
L’organisation de notre accueil périscolaire favorise la participation des enfants et la coopération ; des réunions d’enfants ont lieu chaque lundi et les enfants de grande section, habitués à ce fonctionnement, entraînent les plus jeunes et dynamisent ces temps de débat.
Les décisions d’activité sont prises à la majorité et le fonctionnement de l’accueil est débattu et validé ensemble, en respectant les règles de base du triple respect de soi-même, des autres et du matériel.
D’autres affiches présentant les « règles de vie » acceptées sont en cours pour rappeler et visualiser le fonctionnement de l’accueil.
La prochaine activité commune sera la concrétisation de la demande des enfants d’inviter l’accueil périscolaire du primaire et il s’agira de répartir les rôles et les responsabilités de chacun ! Par contre, les enfants n’ont pas souhaité participer à la réunion organisée pour les parents pour présenter nos activités mais ils comptent sur le temps festif de l’apéritif.

AGIS POUR TES DROITS 2005

Animation périscolaire primaire et maternelle Paul Vaillant-Couturier
Clichy sous bois (France)

« Ensemble, construisons demain ! »

Le Concours d’affiches « Agis pour tes droits » a été présenté aux enfants âgés de 3 à 6 ans du centre de loisirs maternel Paul Vaillant-Couturier en accueil périscolaire. Il a été mené par un animateur référent sur 4 séances à raison d’une fois par semaine. Ces séances ont été mises en place sous forme d’atelier, ce qui a permis une « rotation » des enfants dans l’activité et pour laquelle tous ont participé.

Au préalable, l’ensemble de l’équipe d’animation s’est réunie pour définir les orientations du projet (thématiques abordées auprès des enfants et moyens mis en œuvre) afin d’établir une cohérence dans un secteur marqué par des conditions sociales difficiles.

L’intérêt du projet est de dépasser l’action de participer et de proposer un échange sur des situations vécues quotidiennement par les enfants, à travers un dialogue adapté à une tranche d’âges où les enfants ne peuvent se projeter dans le temps. A travers les droits de l’enfant, l’équipe a porté sa réflexion vers :
– Un « dialogue » sur le racisme, la tolérance, le respect des autres, de soi, des cultures différentes.
– Encourager la notion d’entraide, de partage, de solidarité.
– Aborder le thème de la violence, des actes malveillants et « gratuits » et démontrer leur inutilité.
– L’importance de préserver les lieux publics, la nature et de ne pas participer à leur dégradation.

Pour ces enfants de 3 à 6 ans, créer l’affiche c’est peut-être l’image matérielle représentative; d’un moment, d’un dialogue, d’un souvenir, d’une découverte, d’une émotion… Cette participation au concours permet aussi la valorisation de l’investissement des enfants, de leur implication et de leur participation.

Les étapes :
– La première séance a consisté à la représentation de saynètes de marionnettes. Celles-ci présentent un pingouin et un canard qui, de façon clownesque, mettent en vie des situations quotidiennes (jeter au sol des déchets, se moquer, bousculer son camarade…).
– Après le spectacle des animateurs, des échanges ont pris place ; « mais pourquoi ?… »
– Le choix du thème de l’affiche est difficile à définir pour des enfants de 3 à 6 ans ; les animaux sont un thème qui ouvre chez l’enfant une curiosité comme stimulée dans un esprit de découverte et de réflexion. Les fourmis sont un bel exemple, dans le monde animal, de construction collective et du travail d’équipe. L’idée du puzzle représente l’aspect ludique et l’idée que chaque réflexion en amène une autre.

Le sens de l’affiche implique un désir d’amélioration, le slogan « ensemble construisons demain » est un message d’encouragement à la solidarité.

Ecole maternelle Malherbe
Calais (France)

« Petits d’ici ou d’ailleurs, mêmes droits »

Notre point de départ: la couleur de notre peau (un enfant de notre classe a été adopté) + album avec enfants du monde entier. Pourquoi des pieds ? Pour le côté affectif très important chez les petits qui ont pris plaisir à laisser leurs traces. 2 couleurs : peaux claires et peaux foncées (les pays du soleil !). La photo : les enfants ont mélangé leur pieds; les couleurs de peau sont toutes différentes mais on joue, on s’amuse tous ensemble, on a les mêmes droits. Les « grands » nous ont aidé pour le slogan, ils sont plus sensibles aux droits de l’enfant à travers le monde.

Centre de loisirs primaire Jacques Prévert
Pantin (France)

« Sans toit ni papiers, mon enfance en danger »

Les 8/9 ans, à travers cette affiche ont voulu montrer leur sensibilité et leur intérêt pour les enfants qui se retrouvaient à la rue et particulièrement ceux confrontés aux expulsions. Leur message : Le droit au logement pour tous quelque soit sa situation financière ou administrative.
Conception et prise de décision : Réunis en grand groupe, nous avons discuté des « Droits de l’enfant, en général, et nous nous sommes particulièrement penchés sur le droit au logement et le fait que parfois la situation des parents (squats, sans papiers) pouvait avoir des incidences malheureuses sur la vie des enfants. En effet, les enfants de ce groupe ont suivi, aux actualités, les expulsions en région parisienne. Lors d’un passage dans la rue
H. Cochennec à Aubervilliers, alors que nous allions au parc de la Courneuve, ils ont pu voir le campement des expulsés du Pré-Clos. De plus, récemment, ils ont été directement concernés puisque des enfants fréquentant leur Centre de Loisirs et leur école se sont fait expulser de leur logement à Pantin et d’autres séparés de leurs parents placés en Centre de rétention. Des manifestations avaient eu lieu devant l’école, les faits relatés à la télévision, une pétition de soutien avait circulé. Tout ceci à orienté leur choix sur le message à faire passer. Ceux intéressés par la réalisation de l’affiche ont d’abord chacun dessiné leur représentation des choses; en choisissant ensuite un peu des idées de chacun pour l’affiche. Les idées principales concernaient les aléas de se retrouver à la rue (tristesse, hygiène, pas de protection pour les intempéries, la santé…) et l’incompréhension de voir des représentants de l’ordre « censés les protéger » chargés des expulsions… Nous continuons, à travers les informations télévisées et des discussions à nous tenir au courant du changement éventuel de situation des personnes et enfants sans domicile.

Ecole publique de Bieuzy-les-Eaux
Bieuzy-les-Eaux (France)

« Une école pour faire la fête »

Comme chaque année dans ma classe, on travaille sur les droits des enfants dans l’école et dans la classe. Les mots des enfants ne sont jamais les mêmes et il n’y a guère de routine dans ce travail. C’est ainsi que les droits et les devoirs des enfants s’affichent, un autre travail commence, celui qui fera que ces mots, écrits ensemble, prendront vie concrètement. Vivre ses droits au quotidien, ce n’est pas simple, il faut apprendre ensemble.

Ensuite, les enseignantes ont proposé une exposition sur la situation des enfants dans le monde, à partir de « Une » du journal « Le Petit Quotidien » sur plusieurs années. Des affiches lauréates du Concours « Agis pour tes droits » sur plusieurs années également et des articles de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Ceci au format A3 couleur. Cet espace d’exposition est un support de travail, les classes découvrent, échangent… puis un travail sous forme de questionnaire est proposé aux enfants qui viennent chercher des réponses en équipes.

L’inscription au Concours est actée dans ma classe par mon engagement à participer, c’est donc un projet de l’enseignant au départ, les enfants s’engagent vite dans des productions plastiques et des productions de textes. Il s’agit de participer au concours mais également d’enrichir l’exposition de leur travail avant d’ouvrir cette expo au public. Des ateliers, des lectures et des chansons de Dominique Dimey ont déclenché l’expression des enfants. La lecture d’image et de slogans de l’exposition y contribue également. C’est moi, cette année qui ai proposé les supports pour travailler les fonds d’affiches. Tous les textes des enfants depuis le début du projet servent de fond sur quelques affiches. J’ai également proposé le travail sur les losanges… que les enfants ont soit coloriés soit collés. Les enfants sont étonnés de découvrir que tant d’enfants ne vont pas à l’école… le thème de l’école est donc très présent. Ici, les enfants aiment venir à l’école, aiment leur école… ils communiquent donc sur leur plaisir et ont dessiné beaucoup d’écoles. La guerre à été également très débattue en classe. Enfin, le droit d’aimer et d’être aimé est très présent également, déclenché par des affiches lauréates du Concours et par les liens qui existent entre les enfants dans l’école. Nous avons fait un travail sur la colombe, symbole de la paix, à partir d’œuvre de Picasso, j’ai la ressource, je l’utilise. Les enfants ont créé leur colombe, leurs originaux sont également sur une affiche. Des copies et des agrandissements ont permis d’autres travaux plastiques. Les enfants ont réalisé 8 affiches, et on aurait pu continuer…mais il y avait autre chose à faire!

Nous organisons une exposition ouverte au public pendant les deux semaines qui encadrent le 20 novembre, pour valoriser le travail des enfants. Nous avons également élaboré un journal de classe sur les Droits des Enfants avec l’OCCE 56, ce journal est un journal sur « site » visible sur le site national de l’OCCE.

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