Du 26 au 30 mars a eu lieu à Mboro au Sénégal un séminaire sur les droits de l’enfant pour les encadreurs des Éclaireuses et Éclaireurs du Sénégal.
Ce séminaire est une première étape d’un projet partenarial entre les Francas de la Seine Saint Denis et les Éclaireuses et Éclaireurs Du Sénégal (EEDS). Piloté par Abdou Touré, commissaire national au partenariat des EEDS et Olivier Epron, président des Francas 93, ce projet a reçu le soutien de Solidarité laïque et de ses partenaires (CASDEN , MAIF, MGEN) dans le cadre du Programme éducatif de Solidarité internationale
Ce projet s’appuie sur un partage de compétence autour des droits de l’enfant dans l’éducation non formelle.
Le premier séminaire s’est déroulé au Centre de recherche éducationnelle et de promotion de l’enfant (CREPE) de Mboro, une structure de l’ONG Jeunesse et développement des Éclaireuses et Éclaireurs du Sénégal. Le CREPE accueille des enfants non scolarisés pour plusieurs raisons (économiques, sociales, liées à un handicap).

Les participants au séminaire sont issus majoritairement de cette structure (12 monitrices et moniteurs, salariés ou volontaires, ainsi que du responsable pédagogique et de la directrice) avec la volonté que cette formation puisse permettre d’approfondir le travail engagé autour des droits de l’enfant. Des jeunes encadreurs de mouvement de jeunesse (3 EEDS et 2 Croix-Rouge), deux intervenants du projet Jappo et un directeur d’école ont également participé. Il faut noter que l’ensemble de ces personnes participent à une action d’animation de quartier pendant les congés d’été, le CREPE Vacances quartier, destinée aux enfants ne partant pas en vacances.
Cette formation a été encadrée par des formateurs des EDDS, Abdoulaye Ndao, Aziz Laye ainsi que Lamine Diawara, commissaire général des EEDS, Abdou Touré et Olivier Epron.

La première journée a été consacrée à établir un état des lieux sur la situation des droits des enfants au Sénégal : comment ces droits sont respectés (ou pas) et comment les enfants sont informés de leurs droits. Les participants ont travaillé en petits groupes, les professionnels, les jeunes encadreurs… Nous avons proposé à des enfants du CREPE mais également d’une école de quartier de participer à cette journée pour nous apporter leur regard d’enfant sur cet état des lieux.
Le constat porté par l’ensemble des participants est que les droits de l’enfant sont quelque chose d’abstrait, de très théoriques. Et même si les enfants scolarisés sont souvent capable de réciter « les droits », ils comprennent peu leur signification et ne font pas le lien avec leur vie quotidienne.

La seconde journée a été consacrée à un renforcement des capacités des participants autour de la connaissance des enfants, de leurs besoins et leurs aptitudes ainsi que des méthodes et démarches en éducation non formelle.

Les trois autres jours ont été consacrés à l’élaboration et la réalisation d’outil pédagogique afin de faire connaitre aux enfants leurs droits et de vérifier ce que les enfants avaient acquis (outils d’apprentissage et de suivi). Ces outils ont été testés d’une part entre les participants mais également avec des enfants issus des secteurs formels et non formels le dernier jour

Deux saynètes réalisées par des enfants du CREPE sur le droit de l’enfant à vivre dans un environnement sain.
Interview de Moctar Sarr, jeune encadreur de la Croix-rouge-jeunesse de Mboro, participant au séminaire
Interview de Alboury Sidibé, un adolescent fréquentant le CREPE, participant au séminaire